En France, les entreprises cherchent souvent des alternatives au financement bancaire traditionnel pour répondre à leurs besoins en capitaux. Les options de financement non bancaire offrent une flexibilité et une accessibilité qui peuvent ne pas être disponibles par les canaux bancaires conventionnels. Qu’il s’agisse de start-ups ou d’entreprises établies, de nombreuses solutions de financement non bancaire existent. Cela permet de soutenir les entreprises durant leur parcours de croissance. Dans cet article, nous explorons six grandes options de financement non bancaire en France, en analysant leurs avantages et leur adéquation à différents scénarios d’entreprise.
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Le capital-risque
L’investissement des sociétés de capital-risque reste une voie privilégiée pour les start-ups en plein essor et les entreprises prêtes à une expansion rapide. En France, les sociétés de capital-risque recherchent activement des entreprises prometteuses dans divers secteurs (santé, technologie, énergies durables). Au-delà du simple soutien financier, le capital-risque apporte une expertise inestimable, des réseaux étendus et des conseils stratégiques aux entreprises soutenues.
C’est une option de financement prometteuse pour les entrepreneurs ambitieux qui aspirent à une croissance rapide. En échange de l’apport de capitaux, ces sociétés acceptent volontiers des participations dans les entreprises qu’elles soutiennent. L’obtention d’une participation au capital implique un processus d’évaluation méticuleux qui peut durer plusieurs mois.
Après cette phase, divers modes d’intervention du capital-risque peuvent être mis en œuvre :
- Acquisition d’actions ordinaires ;
- Acquisition d’actions privilégiées à dividendes prioritaires ou assorties de bons de souscription d’actions (ABSA) ;
- Décaissements sur le compte courant de l’associé.
Après avoir pris une participation dans l’entreprise, les investisseurs restent généralement investis pour une durée moyenne de trois à sept ans. Cette durée laisse à l’entreprise le temps de consolider sa présence dans son segment de marché respectif.
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Les business angels
Les investisseurs providentiels occupent une place de premier plan dans l’écosystème entrepreneurial français. Ils apportent aux startups des fonds nécessaires au lancement de leurs activités, ainsi que le mentorat. Contrairement aux sociétés de capital-risque, ces investisseurs se comptent parmi la classe des riches qui investissent leur propre capital. Ces investissements se font en échange d’actions ou de dettes convertibles.
Au-delà du soutien financier, les business angels offrent une connaissance précieuse du secteur, ainsi qu’un soutien permanent et diverses relations. Les jeunes entreprises bénéficient à la fois du financement, de l’expérience et de l’expertise d’entrepreneurs chevronnés. Par ailleurs, en plus d’octroyer des financements, ils peuvent offrir un accompagnement expert aux entreprises.
Précisons que les investisseurs privés sont très souvent de vieux entrepreneurs. On les compte même parmi les grands cadres d’entreprise ou parmi les entrepreneurs ayant une bonne expérience dans la création d’entreprise. Les structures susceptibles de bénéficier de ce type de financements sont très souvent déterminées en fonction de :
- L’emplacement : la zone géographique est déterminante pour les investisseurs privés ou providentiels. Ces derniers donnent la priorité aux entreprises régionales ou locales d’où l’importance de l’emplacement ou de la zone géographique.
- Le secteur ou domaine d’activité : les investisseurs providentiels choisissent les structures avec un potentiel de développement et de croissance élevé, et surtout celles exerçant dans leur domaine d’expertise. Il est judicieux de vérifier le domaine d’expertise du potentiel investisseur privé avant de soumettre sa demande de financement.
Le crowdfunding
Les plateformes de crowdfunding ont gagné du terrain en France en tant que moyen démocratisé de lever des fonds. Les entrepreneurs peuvent présenter leurs idées ou leurs projets à un large public. Le but étant d’obtenir un financement de la part d’investisseurs individuels, souvent en échange de récompenses, de précommandes ou de capitaux propres.
De plus, il aide aussi à créer une communauté autour de l’entreprise. Il est particulièrement adapté aux produits innovants ou aux entreprises sociales qui souhaitent s’adresser directement à leur public cible. Toutefois, le paysage du crowdfunding en France est florissant et présente une myriade de possibilités pour les entrepreneurs. La scène du financement participatif en France offre une variété de plateformes, notamment :
- Le Debt crowdfunding : les investisseurs accordent des prêts à des projets ou aux entreprises et perçoivent des intérêts sur leur investissement ;
- Le crowdfunding basé sur les récompenses : les contributeurs reçoivent des incitations non monétaires, notamment des produits ou des services, en échange de leur soutien ;
- L’Equity Crowdfunding : les investisseurs obtiennent des parts de propriété ou des actions dans une société/entreprise ;
- Le crowdfunding basé sur les dons : les sympathisants apportent des fonds sans attendre un quelconque profit ou retour sur investissement.
Les plateformes comme Anaxago, Ulule, WhyDonate et Leetchi vous aident à obtenir des crédits via un financement participatif fiable.
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Le capital-investissement
Les sociétés ou institutions de capital-investissement s’adressent aux entreprises établies qui recherchent un capital de croissance, un financement d’expansion ou une restructuration stratégique. En France, ces investissements couvrent divers secteurs, notamment l’industrie, la distribution et les services. Ce financement implique généralement l’acquisition d’une participation significative dans une start-up ou entreprise.
Cela se fait très souvent en mettant l’accent sur l’amélioration opérationnelle, mais aussi et surtout sur la création de valeur. En fait, les entreprises bénéficient du soutien financier, de l’expertise opérationnelle et des conseils stratégiques fournis par les investisseurs en capital.
Toutefois, le capital-investissement n’est pas réservé qu’aux investisseurs institutionnels. Les particuliers ont également la possibilité de s’engager dans des investissements en « Private Equity » par le biais de différentes voies :
- Investissement direct : réservé aux personnes bien informées et disposant d’un capital important ;
- Actions de fonds d’investissement : les particuliers ont la possibilité d’investir dans des fonds communs de placement volatils ou de s’impliquer dans des fonds de capital-investissement gérés par des experts ;
- Les plateformes de crowdfunding : les particuliers peuvent investir des montants plus modestes en fonds propres d’entreprises via des sites de crowdfunding, généralement à partir d’un ticket d’entrée moyen de 500 € ;
- Assurance-vie : depuis la loi Macron de 2015, les particuliers peuvent intégrer des actifs non cotés au sein de contrats multisectoriels, élargissant ainsi les possibilités d’investissement.
NB : les parts de fonds exonérés d’impôt font aussi partie de cette liste du capital-investissement pour particuliers.
Financement de factures
Le financement de factures apparaît comme un sauveur pour les entreprises qui s’efforcent de renforcer leur trésorerie et leur fonds de roulement. En France, les services de financement de factures proposent des services d’affacturage ou d’escompte de factures. Ils permettent aux entreprises de recevoir des paiements anticipés sur leurs factures impayées.
Cette bouée de sauvetage financière permet de combler les déficits de trésorerie à court terme. Elle permet aussi d’assurer le bon fonctionnement de l’entreprise sans l’attente pénible des paiements des clients. Particulièrement avantageuse pour les entreprises ayant un flux régulier de factures, cette forme de financement est source de liquidités.
En outre, en optant pour le financement de factures, les entrepreneurs peuvent se décharger du fardeau de la gestion du registre des ventes. Ceci leur permet de se concentrer sur les fonctions essentielles de l’entreprise. Grâce à des processus d’approbation méticuleux, les sociétés de financement de factures procèdent à des vérifications préalables approfondies. On parle notamment de la solvabilité, ce qui réduit le risque de financement inadéquat.
En choisissant l’escompte de factures sous le couvert de la confidentialité, les entreprises se protègent de l’examen des clients. Elles préservent par la même occasion l’intégrité de leur marque. Ce mode de financement permet aux entreprises d’honorer rapidement des commandes importantes et d’entretenir des relations durables avec leurs clients.
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Soutien du gouvernement et aides financières
En France, les entreprises bénéficient d’une pléthore d’aides, de subventions et d’incitations de la part du gouvernement. Elles sont destinées à favoriser la croissance, l’innovation et le développement durable des sociétés et entreprises.
Les entreprises peuvent bénéficier de ces subventions gouvernementales pour financer leurs projets et initiatives. L’expansion des activités ou l’investissement dans des technologies et des infrastructures de pointe devient possible avec l’aide de ces subventions. Le soutien de l’État ne se limite pas à une aide financière. Il sert également de catalyseur au progrès économique et renforce la compétitivité. Le gouvernement français accorde quatre grands types de subventions :
- Les aides financières (y compris les prêts d’honneur, les prêts bonifiés, etc.) ;
- Allégements sociaux et fiscaux (comme l’ACRE, l’ARE, l’ARCE, etc.) ;
- Investissements en fonds propres (tels que les rachats de titres) ;
- Garanties financières.
En sommes, les options de financement non bancaire répondent efficacement aux divers besoins financiers des entreprises en France. Qu’il s’agisse de start-ups ou d’entreprises bien établies, ces voies de financement alternatives offrent un apport de capital crucial. Par conséquent, l’utilisation de ces alternatives de financement non bancaire permet aux entreprises de sécuriser les fonds nécessaires à leurs efforts.