Encore appelés capitaux propres, les fonds propres désignent les ressources propres à l’entreprise et qui peuvent servir au financement de celle-ci. Le capital social de l’entreprise à sa création représente les fonds propres de celle-ci et est essentiellement constitué des apports en numéraire, en nature et en industrie des associés. Et au fil du temps, ces fonds propres augmentent au fur et à mesure que l’entreprise va réaliser du profit et que les actionnaires vont y investir. Tout au long de cet article, il sera question de parcourir en profondeur les solutions de financement par fonds propres qui s’offrent à une société.
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Le capital social
Le capital social représente la somme d’argent dont dispose une compagnie lors de sa création ; c’est sa première source de financement. C’est un montant d’une haute importance, puisque c’est en fonction de celui-ci que sera déterminée la somme d’argent que l’entreprise pourra emprunter auprès des banques et autres organismes. Le capital social est une option de financement interne qui est dite stable, puisqu’il est composé de ressources propres à l’entreprise et dont elle seule en assure la gestion.
Même s’il existe plusieurs moyens de constituer le capital social d’une entreprise, l’apport des associés est le plus répandu. Et cet apport peut revêtir trois formes distinctes : l’apport en numéraire, en nature et en industrie.
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L’apport en numéraire
Il s’agit d’un apport en argent. Les associés entendent donc verser une somme d’argent pour le compte de l’entreprise. Ils peuvent le faire en un seul versement ou en plusieurs. Suite à leurs participations, ces derniers reçoivent des parts sociales qui sont des titres représentatifs du capital.
L’apport en nature
Il s’agit de tout bien (à l’exception de l’argent) dont la valeur pécuniaire peut être évaluée. Citons par exemple un terrain, une maison, une voiture, etc. Il existe en effet des règles pour évaluer la valeur de ces biens sur le marché.
L’apport en industrie
Il s’agit des compétences intellectuelles et du savoir-faire qu’un associé va mettre au service de l’entreprise en guise d’apport personnel. Il n’est pas du tout facile de déterminer la valeur du travail rendu par un associé qui fait un apport en industrie ; c’est pourquoi nommer un commissaire aux apports peut s’avérer utile. Pour cette forme d’apport précise, l’associé concerné reçoit des titres différents de ceux des autres apporteurs.
Dans le cas où l’entrepreneur est seul, on parle d’associé unique. Et s’il choisit une forme d’entreprise telle que la SASU, c’est à lui de décider quels apports il souhaite effectuer, puisque plusieurs options s’offrent à lui.
Le compte courant d’associé
Tout comme pour le capital, le compte courant d’associé est fourni par les associés de la compagnie. Cependant, la différence entre ces deux options de financement est plutôt large. La plus importante est que les fonds versés pour le capital social ne peuvent être récupérés qu’en cas de liquidation de la société. Or le compte courant d’associé, comme son nom l’indique, permet aux associés de placer de l’argent au service de la société pour une période bien définie ; et cet argent peut être utilisé à diverses fins utiles : les besoins de trésorerie, les financements de projets, etc.
Pour savoir s’il y a besoin de demander aux associés de contribuer via le compte courant d’associé, l’entrepreneur devrait avoir réalisé au préalable un business plan. Cela lui permettra de savoir si les ressources qui composent le capital social seront suffisantes ou non.
Le compte courant d’associé est à privilégier en ce sens qu’il empêche l’entreprise de s’endetter avec des crédits bancaires et de s’exposer à des risques en cas de non-remboursement. Aussi, il est plus facile à obtenir que le prêt bancaire, les subventions d’état ou les levées de fonds. Parcequ’en fait, ce sont uniquement les associés de la compagnie qui peuvent placer de l’argent sur ce compte. En quelque sorte, ils deviennent eux-mêmes des prêteurs pour la compagnie.
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L’augmentation du capital social
L’augmentation de capital fait référence à la croissance du montant qui constitue le capital d’une société. Elle permet à la compagnie de se développer en investissant dans de nouveaux projets ou de combler le déficit laissé par un cycle d’exploitation. Il existe deux moyens principaux pour augmenter le capital d’une société, notamment :
- L’augmentation du nominal. C’est une méthode qui consiste non pas à faire entrer de nouveaux actionnaires dans la compagnie pour augmenter son capital, mais plutôt à augmenter la participation des actionnaires existants. Aussi, pour la mettre en place, un vote à l’unanimité des associés est nécessaire.
- L’augmentation de nouvelles actions. Cette méthode est l’opposé de la première, dans la mesure où elle est axée sur l’émission de nouvelles actions dans le capital de la société à un coût généralement supérieur à la valeur nominale dans les statuts.
L’autofinancement
L’autofinancement désigne le financement d’une entreprise par ses propres moyens. C’est une source de financement interne puisqu’elle évite de recourir à l’emprunt de capitaux auprès des tiers. L’entreprise s’en sert pour financer ses projets essentiellement via les bénéfices dégagés de son activité. Ces bénéfices, au lieu d’être entièrement répartis entre les associés, sont partiellement mis de côté pour servir aux intérêts de la structure comme : le remboursement des dettes, l’achat des équipements, etc.
Parmi les principaux avantages de l’autofinancement figurent le contrôle total sur les opérations de l’entreprise et l’absence de paiement des taux d’intérêt élevés suite aux prêts. Cependant, il a également des limites. Par exemple, il est difficile pour une entreprise d’autofinancer son développement si elle est à ses débuts.
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Le crowdfunding
Le crowdfunding est une solution de financement participatif qui a vu le jour au 21e siècle. Le financement participatif fait référence à l’obtention du financement via les aides provenant de l’entourage proche de l’entrepreneur (la famille, les amis, etc.) et son entourage éloigné (notamment les internautes). Tout comme l’autofinancement, c’est une source de financement interne, dans la mesure où l’argent qu’elle permet de générer appartient à l’entreprise.
Pour réaliser une campagne de crowdfunding en ligne, il faut recourir aux plateformes dédiées à cet effet. Les entrepreneurs doivent veiller à faire un choix réfléchi de la plateforme avec qui ils souhaitent traiter, puisque les règles et conditions d’utilisation ne sont pas les mêmes partout.