L’obtention d’un financement professionnel en France est souvent une étape cruciale pour transformer une vision en réalité. Pour de nombreux chefs d’entreprise, l’accès au capital reste l’un des moyens efficaces pour le financement de leur projet. Parmi ces moyens, les prêts bancaires s’imposent comme un choix prédominant en raison de leur accessibilité et de leur fiabilité. En France, les banques proposent une gamme variée de prêts professionnels adaptés aux besoins des différentes entreprises. Découvrez ici une sélection non-exhaustive des principaux prêts professionnels accordés par les institutions bancaires en France.
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Prêt création d’entreprise ou PCE
C’est un prêt à la création d’entreprise accessible aux entreprises de moins de trois ans, à condition qu’elles n’aient pas déjà bénéficié d’un financement de démarrage. Le PCE offre jusqu’à 7 000 euros sans exigence de garantie. Bien que l’apport de fonds propres soit encouragé, il n’est pas toujours strictement exigé au moment de la demande du crédit.
Cette aide financière unique, allant de 2 000 euros à 7 000 euros, est facilitée par OSEO, une institution financière nationale de premier plan. Elle offre une garantie substantielle de 70 % sur votre prêt principal à l’entreprise.
Comment fonctionne-t-il ? Le PCE nécessite d’être associé à un prêt bancaire professionnel d’un montant au moins égal au double de sa valeur. Ainsi, l’acquisition d’un prêt PCE de 7 000 euros nécessite un prêt bancaire d’au moins 14 000 euros. OSEO constitue alors une garantie pour votre prêt bancaire, en s’engageant à rembourser la banque en cas d’insolvabilité ou de faillite de l’entreprise.
Le taux d’intérêt PCE varie mensuellement (il s’élevait à 4,15 % en février 2010 et 3,2 % en fin 2023). Il est par ailleurs fixe et favorable sur une période pouvant aller jusqu’à cinq ans. En outre, vous pouvez bénéficier d’un remboursement différé au cours des premiers mois ou de la première année, sans frais de dossier.
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Revolving Crédit
Le crédit renouvelable permet aux entreprises d’accéder à une limite de crédit prédéterminée, qu’elles peuvent utiliser selon leurs besoins. Il s’agit essentiellement d’un accord par lequel une institution financière met à la disposition d’un particulier ou d’une entreprise, un montant d’argent prédéterminé. Cette somme peut être utilisée à la discrétion de l’emprunteur.
Par la suite, l’emprunteur est tenu de rembourser le principal et les intérêts par tranches. Contrairement aux prêts à terme, le crédit renouvelable permet aux entreprises d’emprunter, de rembourser et d’emprunter à nouveau. Un point positif pour gérer les fluctuations de trésorerie à court terme ou pour financer les besoins en fonds de roulement.
La flexibilité de ce dispositif permet aux professionnels de choisir d’utiliser la totalité de la somme allouée en une seule fois ou progressivement au fil du temps.
Toutefois, la durée du remboursement est soumise à des contraintes prédéfinies qui dépendent de l’importance de l’extension du crédit. Généralement, ces facilités de crédit sont accompagnées d’une carte de paiement, qui est fournie avec le contrat de crédit et qui porte la mention « crédit ».
Prêt d’honneur
C’est une autre source de financement bancaire destinée aux entrepreneurs et permettant de renforcer leurs propres réserves financières. Le prêt d’honneur fonctionne de la même manière qu’un prêt personnel, mais accessible aux porteurs de projets. Ici, il n’est pas octroyé directement aux entreprises comme la majorité des prêts bancaires.
Les fonds injectés sont ensuite utilisés au sein de l’entreprise. Gardez à l’esprit que la responsabilité du remboursement incombe au porteur de projet et non à l’entreprise elle-même. Ce prêt personnel implique un engagement « honorable » de la part de l’entrepreneur. Par ailleurs, les souscripteurs sont contraints de résider en France, suivant la législation fiscale.
De plus, ils devront justifier d’une création ou d’une reprise d’entreprise au cours des trois dernières années. C’est un mécanisme de facilitation d’accès aux prêts bancaires conventionnels.
De plus, il n’y a pas de frais de dossier prélevés par l’institution. De même que les frais d’obligation de souscrire à une assurance décès ou PTIA (perte totale et irréversible d’autonomie). Lors de la souscription, les porteurs de projets ne sont pas obligés de fournir une caution ou un gage. La durée de remboursement peut aller jusqu’à cinq ans, avec une période de différé automatique de six mois.
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Prêt in fine
Le prêt in fine est un outil financier spécialisé fréquemment utilisé par les professionnels du secteur immobilier français. Il dispose d’une structure de prêt particulière qui oblige les emprunteurs à couvrir uniquement les intérêts. Et ce, tout au long de la durée du prêt, le principal étant dû en totalité à la fin de la période.
Contrairement aux prêts amortissables conventionnels, le prêt in fine offre des avantages distincts aux entreprises impliquées dans des projets immobiliers. L’époque où les emprunteurs remboursent régulièrement le capital et les intérêts semble révolu grâce à ce prêt.
De plus, elles optimisent leur flexibilité financière à des fins diverses (acquisition d’actifs, etc.). En outre, le prêt in fine peut présenter des avantages fiscaux pour les entreprises. Ici, les intérêts payés pendant toute la durée du prêt sont généralement déductibles de l’impôt. Ce potentiel d’économies significatives renforce l’attrait de cette voie de financement.
Par ailleurs, le prêt comporte un risque relativement faible pour les institutions bancaires, car le montant principal étant garanti par l’actif immobilier sous-jacent. Ce profil de risque réduit se traduit souvent par des conditions et des taux d’intérêt plus favorables pour les emprunteurs. Ce qui en fait un choix favorable pour les entreprises à la recherche d’un financement longtermiste pour leurs projets immobiliers.
Crédit-bail
En France, le crédit-bail s’impose comme un mode de financement largement répandu pour les entreprises. Plutôt qu’un simple achat, cette approche permet aux entreprises d’obtenir des équipements, des propriétés ou des véhicules en versant des loyers. On parle de loyers périodiques à des institutions financières pour une durée prédéterminée.
Gardez à l’esprit que le crédit-bail a une forte prétention à préserver le capital et à renforcer les liquidités des entreprises. En évitant de lourdes dépenses initiales, les entreprises peuvent mieux répartir leurs fonds entre leurs différents besoins opérationnels.
Cette flexibilité permet aux sociétés de moderniser leur équipement ou d’ajuster les conditions de location en fonction de l’évolution de leurs besoins. En conséquence, les institutions financières sont plus enclines à accorder des conditions favorables et des taux d’intérêt compétitifs par rapport aux emprunts non garantis.
En outre, les contrats de location comportent généralement des dispositions relatives à la maintenance et à l’entretien des actifs loués. Cela allège la charge de maintenance des entreprises et leur permet de se concentrer sur leurs activités principales. Grâce au crédit-bail, les entreprises françaises peuvent se procurer des locaux, des équipements et des véhicules essentiels tout en préservant leur marge de manœuvre financière.
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L’escompte
L’escompte est un mécanisme de financement par lequel les entreprises utilisent leurs comptes clients comme garantie pour obtenir un financement à court terme auprès des banques. Cette option particulière se présente comme un moyen de renforcer rapidement les liquidités de l’entreprise, principalement en ce qui concerne les dettes des clients.
Contrairement à l’affacturage, où les factures sont vendues à un tiers, l’escompte consiste à emprunter sur la valeur des factures impayées. Les banques avancent un pourcentage du montant de la facture à l’entreprise, en déduisant un escompte ou des frais d’intérêt.
L’escompte est particulièrement avantageux pour les entreprises qui cherchent à optimiser leur trésorerie et à gérer efficacement leur fonds de roulement. Elle se divise en deux catégories :
- L’escompte bancaire, qui permet d’échanger un titre commercial contre une somme initiale ;
- L’escompte de paiement/règlement, qui permet de réduire le coût des factures grâce à un règlement immédiat en espèces.
Toutefois, en cas de défaillance du débiteur, la banque conserve la prérogative d’exercer un recours. Elle peut de ce fait vous traîner devant les tribunaux afin de vous contraindre à respecter vos engagements.
En conclusion, les banques en France offrent une large gamme de prêts professionnels adaptés aux divers besoins des entrepreneurs/entreprises. Les offres de prêts mentionnées plus haut et bien d’autres sont proposés et accessibles auprès de votre banque. Appréhender ces différents prêts professionnels permet aux entreprises de prendre de meilleures décisions pour alimenter leur croissance.