Le rôle du transporteur VTC ou voiture de tourisme avec chauffeur dans le paysage français a gagné en importance et en popularité. Ce métier offre une alternative aux services de taxi traditionnels et est devenu un choix populaire pour ceux qui recherchent des options de transport fiables et confortables. Si vous envisagez une carrière comme chauffeur VTC, il est essentiel de comprendre les subtilités de ce métier ou profession et les exigences qu’elle implique. On vous en dit davantage dans ce guide.
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Qu’est-ce qu’un chauffeur VTC ?
Les transporteurs VTC fournissent un ensemble de services/prestations de transport à divers passagers dans des véhicules privés. Contrairement aux taxis traditionnels, les conducteurs VTC travaillent sur la base d’un arrangement préalable, offrant une pratique, voire une expérience plus personnalisée et plus confortable. Les prestations de VTC sont généralement réservées via diverses plateformes ou applis en ligne, ce qui est pratique pour les conducteurs comme pour les passagers.
Le sigle « VTC » renvoie simplement aux véhicules ou voitures de tourisme pilotées par un chauffeur. En France, le domaine des T3P, connu sous le nominatif de « transport public particulier de personnes », englobe une gamme diversifiée de services. Il s’agit principalement de :
- Des VTC ;
- Des Taxis ;
- Des VMDTR (il s’agit des voitures constituées de deux ou de trois roues).
Cependant, les décrets promulgués en mars 2016 élargissent la compétence du patron des transports français, englobant l’ensemble du T3P.
Concernant les transporteurs VTC, une législation spécifique est applicable et encadrée par la loi Thévenoud. Cette dernière a pris effet en janvier 2015, et elle a été complétée par la législation ou loi Grandguillaume. Il faut attendre juillet 2018 pour apporter des précisions et des améliorations au cadre réglementaire régissant cette activité ou profession en France.
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Activité de VTC en France : quelles sont les conditions à remplir ?
Pour exercer en tant que chauffeur de VTCdans les villes françaises, il faut répondre à certaines exigences précises et adhérer à des réglementations établies par l’État français. Ces conditions peuvent être classées en deux grandes catégories : les conditions d’installation et l’obtention des permis et enregistrements nécessaires.
Conditions d’installation
Avant d’entamer votre voyage comme chauffeur VTC, assurez-vous de remplir certaines conditions d’installation, notamment :
- L’engin (véhicule) : vous devez avoir accès à une voiture VTC agréée. Ces véhicules doivent répondre à des critères spécifiques en matière de sécurité, de commodité (confort) et de normes environnementales ;
- Le permis de conduire : le transporteur doit absolument avoir passé un permis français valide. C’est un prérequis et votre permis doit jouir d’une ancienneté de trois ans au minimum ;
- L’examen VTC : pour vous installer et exercer ce métier en toute légalité, vous devez réussir l’examen VTC. Cette épreuve complète évalue votre connaissance du métier ou profession, vos compétences dans la gestion de la clientèle et votre connaissance de la réglementation et des textes législatifs en vigueur. Une préparation minutieuse à cette épreuve ou examen est essentielle pour garantir votre réussite ;
- Le badge professionnel : après validation de votre examen VTC, vous recevrez ce qui convient d’appeler « carte professionnelle ». C’est la preuve que vous remplissez les conditions requises pour exercer le métier de conducteur VTC. Tout conducteur a l’obligation de la porter sur lui lorsqu’il est en service ;
- Le registre ou annuaire des VTC : pour pouvoir exercer légalement en France, le conducteur doit inscrire son activité dans l’annuaire des VTC, lequel est tenu par l’administration du transport. Cette procédure d’inscription est une étape cruciale pour exercer comme chauffeur ou conducteur VTC autorisé.
Conditions d’exploitation
Après avoir rempli les conditions initiales et obtenu les autorisations nécessaires, appréhendez les conditions d’exercice du métier de chauffeur ou transporteur VTC.
- Les courses ou trajets : les transporteurs VTC effectuent souvent des courses/trajets variés : transferts d’aéroport, courses en ville, trajets longue distance, etc. La connaissance de ces itinéraires et la compréhension des systèmes GPS sont essentielles pour assurer un service efficace ;
- Compétences requises : des compétences exceptionnelles en matière de service à la clientèle, la ponctualité et le professionnalisme sont des qualités essentielles pour un chauffeur/transporteur de VTC. L’établissement d’une bonne relation avec les passagers peut donner lieu à des commentaires positifs ou à des commandes répétées ;
- Formation : l’apprentissage continu est essentiel pour que les transporteurs VTC restent au fait de la norme et de la réglementation. Cela améliore sans doute leurs compétences en la matière. Divers programmes et modules de formation sont disponibles pour aider les conducteurs à améliorer leurs performances ;
- L’assurance : obtenir une couverture d’assurance appropriée est un aspect non négociable lorsque vous envisagez de démarrer votre activité de transporteur VTC. En fait, optez pour une assurance adéquate qui vous protège, ainsi que vos clients/passagers en cas d’accident ou d’incident imprévu.
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Devenir chauffeur VTC : comment s’y prendre ?
Pour exercer comme transporteur VTC dans les villes et régions françaises, certaines étapes essentielles sont à observer.
Définir son statut
Il est important de déterminer si jamais vous envisagez de travailler comme chauffeur professionnel indépendant ou rejoindre une société ou entreprise de VTC établie. Chaque choix a ses points forts et ses points faibles, alors pesez bien vos options.
Vous n’êtes pas conducteur professionnel
Si vous n’êtes pas conducteur professionnel, certains exigences sont à observer avant de vous engager dans cette activité, notamment :
- Posséder un permis de conduire valide et datant d’au moins 3 ans, ou 2 ans si vous aviez embauché un chauffeur pour vous conduire. Les permis exigibles pour les VTC et VMDTR sont respectivement le « B » et le « A » ;
- Jouir d’un casier judiciaire irréprochable (vierge). Ce dernier ne doit pas porter des condamnations ou peines du bulletin 2 ;
- Passer un examen médical avec avis médical favorable, attestant de votre aptitude à exercer cette profession conformément à la fiche 14880 du CERFA. Cet examen est certifié par un professionnel agréé pour procéder à cette évaluation. Inutile de contacter votre médecin pour cet exercice. La plateforme web de votre préfecture comporte la liste des professionnels du corps médical agréés pour réaliser ces examens ;
- N’oubliez pas que le certificat de premiers secours n’est plus une contrainte, mais qu’il est toujours utile et prudent de le posséder.
Vous êtes conducteur professionnel
Votre expérience préalable comme conducteur professionnel ne suffit malheureusement pas pour exercer une activité VTC. Mais si ce métier vous aguiche, les conditionnalités sont les suivantes :
- Accumuler au moins un an d’expérience professionnelle de conduite durant les dix dernières années ;
- Être titulaire d’un permis de conduire valide, spécifiquement des catégories B et A comme expliqué plus haut. Vous devez justifier d’une expérience de 3 ans comme conducteur professionnel ;
- Passer un examen médical avec avis médical favorable, attestant de votre aptitude à exercer cette profession conformément à la fiche 14880 du CERFA. Cet examen est certifié par un professionnel agréé pour procéder à cette évaluation. Inutile de contacter votre médecin pour cet exercice. La plateforme web de votre préfecture comporte la liste des professionnels du corps médical agréés pour réaliser ces examens.
Ces exigences s’adressent aussi à tous les conducteurs de taxi qui envisagerait une carrière comme transporteur VTC ou VMDTR.
Se former
Inscrivez-vous à l’un des programmes de formation VTC réputés afin d’avoir les outils nécessaires pour passer l’examen de VTC. Ces programmes permettent d’acquérir des connaissances et des compétences requises.
Passer l’examen VTC
Cet examen vous donne droit au badge professionnel qui vous permet d’exercer comme transporteur VTC. Pour cela, inscrivez-vous via la plateforme web du CMA de votre circonscription ou région. Le CMA n’est rien d’autre que la Chambre de métiers et de l’artisanat.
Passons maintenant aux détails de l’examen qui est divisé en deux parties distinctes :
- Test d’aptitude intellectuelle
Ce test porte sur :
- La gestion de l’entreprise et comptabilité ;
- La négociation ou arrangement commercial et la fidélisation ;
- La réglementation applicable à l’exploitation des VTC ;
- La réglementation en matière de sécurité routière ;
- La maîtrise des langues française et anglaise
- L’examen pratique
Lors de l’épreuve pratique, vous suivrez un cours de conduite d’une durée moyennede 20 min, en assumant le rôle d’un VTC ou d’un VMDTR. Vous devez notamment planifier l’itinéraire, assurer sa sécurité et le mener à bien. Il vous est demandé tout au long du trajet d’anticiper les difficultés de la route et de faciliter le trajet.
Au cours de cette épreuve pratique, l’examinateur évaluera les aspects suivants :
- Votre connaissance du territoire couvert (aspects géographiques, culturels et touristiques) ;
- Vos aptitudes et capacités à proposer/fournir des prestations de qualité à la clientèle.
Toutefois, la réussite à ces épreuves est sanctionnée par un certificat délivré par la CMA.
Enregistrer l’entreprise
Si vous décidez d’exercer comme indépendant, vous devez déclarer l’activité comme telle, c’est-à-dire, l’immatriculer. Pour ce faire, commencez par déterminer le statut adapté à vos besoins. Lorsque c’est fait, entamez immédiatement la procédure d’immatriculation de votre structure. Elle permet d’inscrire le nom de votre établissement dans le Registre national des entreprises.
Toutefois, il est désormais possible d’immatriculer votre structure en ligne. Cette mesure date de janvier 2023. En effet, lesentrepreneurs ou porteurs de projet ne sont plus dans l’obligation de se rendre au CFE pour officialiser leur établissement.
Rappelons que les démarches relatives à la carte VTC ne sont engagées qu’après obtention du certificat de votre examen VTC. En cas d’admission, la CMA vous enverra une attestation de réussite. Et lorsque vous entrez en possession de la carte VTC, assurez-vous de toujours la placer sur le pare-brise de la voiture qui sert de VTC pendant les heures de travail.
NB : les procédures de retrait de la carte VTC se font à la préfecture territorialement compétente.
S’inscrire sur une plateforme de mise en relation/contact avec la clientèle
Vous disposez d’un large éventail d’options de connexion pour communiquer avec votre clientèle. Voici les deux principales possibilités à envisager :
- Exploiter les plateformes/sites de réservation VTC. Les options sont pléthoriques et varient en fonction des prestations proposées. Mais les sites comme LeCab, Uber et Allocab peuvent faire l’affaire. Il en existe plus d’une dizaine sur le territoire français et chaque conducteur y va selon ses convictions. La demande est du moins assez importante et les souscripteurs devront s’acquitter d’une commission, représentant les frais d’exploitation de la plateforme ;
- Constituez le portefeuille de clients indépendants. Les conducteurs professionnels de VTC peuvent travailler comme indépendant. Cette approche résulte du fait de vouloir conserver l’identité de sa marque tout en gardant la pleine autonomie de son activité. Elle permet aussi de nouer des relations particulières avec les clients. Les plus audacieux vont jusqu’à signer des partenariats avec des structures de la place (hôtels, aéroports, agences de tourisme, etc.).
Ces choix vous offrent des moyens distincts d’établir et de maintenir des liens avec votre clientèle, chacun ayant ses propres avantages et considérations.
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Voilà en résumé ce qu’il faut savoir sur le métier de chauffeur de VTC. Ces informations vous seront très utiles si vous souhaitez vous décider ou vous lancer dans cette profession.